Home > Communiqués de Presse > Déni de démocratie lors de la session chambre départementale de ...
Partager :

COMMUNIQUE DE PRESSE

Déni de démocratie lors de la session chambre départementale de l'Isère du mardi 7 mars

22.03.2023
Grenoble, le 14.03.23

Mardi 7 mars, lors de la dernière session à la Chambre d'Agriculture de l'Isère, la Confédération Paysanne présentait 3 motions. Au moment de la lecture, le 1er vice-président à la chambre – oubliant sûrement les principes régissant cet espace de débats pluriels dans un cadre de fonctionnement défini - a spécifié que les motions sur l'eau et le
photovoltaïque avaient déjà été déposées par leur syndicat et il n'était pas nécessaire de revenir dessus. Quant à la motion sur les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP*), elle aurait pu être débattue si, selon lui, nos amis des mouvements écologistes radicaux et vegans ne portaient pas atteintes à la profession par des actions ou des tracts antidémocratiques, en se référant notamment à un tract distribué par les Faucheurs Volontaires au Salon de l'Agriculture International (cf tract en PJ).


Les co-listiers présents ont été invités à quitter la salle pour NE PAS débattre avec nous. Tous les élus FDSEA* sont sortis derrières leur président.


APRÈS LA SIDÉRATION ... L'EXPLICATION


Premièrement, nous rappelons que les actions de la Confédération Paysanne Nationale au Salon de l'Agriculture International ont concerné 2 sujets :
   - la première portait sur une aide pour l'Agriculture Biologique à la hauteur des enjeux. L'aide actuelle est budgétée à 10 M (soit 166 euros par ferme). La FNSEA* ne s'étant jamais fait remarquer pour la sauvegarde de ce modèle de production pourtant seule garante d'une agriculture vertueuse à long terme !
   - la seconde revendication concerne la juste répartition des aides financières à la formation – au CASDAR. Le réseau de formation FADEAR1, lié à notre syndicat, reçoit la toute petite somme : 0,1% du budget global! Alors que le réseau reçoit 1/3 des candidatures à l'installation agricole.


Nous soutenons évidemment ces deux actions. Nous aurions dû – si le représentant de l'état (Mr Cereza, directeur de la DDT) en place avait joué son rôle et fait respecter le règlement – en débattre lors de la session.


Deuxièmement, nous réagissons sur l'amalgame fait entre notre syndicat et le mouvement vegan. Si notre syndicat a amorcé un dialogue avec eux notamment à l'époque de la ferme des 1000 vaches, le décalage a été évident quand ces derniers ont inscrit sur le stand de la Conf « Eleveurs = assassins» . Nous faire passer pour des «associés» de ceux qui prônent l'abolition de l'élevage quel qu'il soit est ridicule ! Et pour nous, ceux qui font l'affaire de ces mouvements et qui détruisent l'élevage sont ceux qui acceptent de selancer sur le chemin de la viande in vitro comme le fait actuellement la FDSEA*. Nous – la Confédération Paysanne – avons toujours été fermes sur ce sujet: non à la viande synthétique !

 

Troisièmement, le tract des Faucheurs Volontaires auquel le 1er vice président à la chambre faisait référence remet en cause l'orientation de la politique agricole qui repose sur les biotechnologies & la chimie, le numérique et la robotique. Nous soutenons la remise en cause de ce modèle agricole qui nous a fait perdre la moitié des fermes françaises. Une politique mortifère au dépend des paysan.ne.s mais lucrative pour l'agrobusiness. Faire la publicité aux biotechnologies et à la robotisation, pour endetter et faire disparaître encore plus d'agriculteurs.
A la Confédération Paysanne, nous défendons la recherche d'autonomie qui enrichit notre métier et préserve notre pouvoir de décision et permet la transmissibilité de nos fermes. Ce modèle d'agriculture paysanne, en lien avec son environnement est par nature diversifié et pluriel et se veut non impactant des ressources et des modes de production de nos collègues agriculteurs des pays du sud.


Le syndicat majoritaire nous accuse régulièrement d'opposer deux mondes agricoles mais son modèle repose sur l'agrandissement, la robotisation et la numérisation des exploitations agricoles, au détriment de la pérennisation des fermes plus diversifiées et résilientes, permettant ainsi à des agriculteurs plus nombreux de vivre de leur métier et de maintenir les campagnes vivantes. De cela aussi, nous aurions pu débattre...


Prendre comme excuse le pastiche d'un tract – dans une société libre d'expression - pour accuser notre syndicat d'anti-démocratie et refuser le débat est pour le moins sidérant. Il y a quelques années notre pays a soutenu le droit à la caricature car – justement – il faisait partie de notre démocratie. La place du pastiche n'est jamais des plus agréables SURTOUT quand il nous met devant nos contradictions. Le
débat – s'il avait eu lieu et avait été respecté – nous aurait permis d'en sortir par le haut.

SI LA FDSEA* A TANT A CŒUR LA DÉMOCRATIE, NOUS PROPOSONS D'INSTAURER DES A PRÉSENT LE VOTE A BULLETIN SECRET LORS DES SESSIONS. A MOINS DE CRAINDRE QUE SES CO-LISTIERS NE REPRENNENT AUSSI LEUR L'AUTONOMIE...


Nous avons toute légitimité a exposer notre point de vue, les 25,5% que nous avons acquis aux dernières élections chambre ne sont pas moins honorables que les 51% remportés par le syndicat majoritaire – en
association avec les Jeunes Agriculteurs. Les sessions chambres sont le lieu de confrontation des idées concernant le monde agricole comme les autres instances consulaires qui régissent notre république.


La Confédération Paysanne de l'Isère


 

Contacts :
NOUS CONTACTER Confédération Paysanne Auvergne-Rhône-Alpes
58 rue Raulin 69007 LYON //// 07 82 23 51 67 //// auvergnerhonealpes@confederationpaysanne.