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RENCONTRE AVEC LA PRÉFÈTE DE RÉGION : LES DOSSIERS ABATTAGE ET BIOSECURITE MIS SUR LA TABLE

28.05.2025 -

Mardi 27 mai, la Conf' AURA rencontrait Mme Buccio, Préfète de Région pour traiter entre autres :

Du soutien aux abattoirs de proximité:

Suite aux incidents advenus dans les abattoirs de St Romain de Popey (69) et Charlieu (42), la Conf' a voulu faire le point. En France, il existe 18 fois moins d'abattoirs de boucherie qu'en Allemagne. Nous avons un abattoir pour 70 000 UGB* ! Il est essentiel de maintenir les abattoirs de proximité restants sur nos territoires ruraux car la majorité des éleveurs en dépendent. Face aux difficultés économiques de ces petits abattoirs, l'état doit se montrer solidaire.

Ces abattoirs rencontrent aussi des difficultés de recrutement et de formation. Les opérateurs d'abattoir sont pour la plupart des intérimaires formés sur le tas, qui font souvent face à la barrière de la langue.

Notre proposition : co-construire une formation courte pour ces opérateurs avec de la pratique, des cours sur les normes d'hygiène, des interventions de paysans sur le comportement de leurs animaux... Cette demande pleine de bons sens a fait mouche auprès de la préfète qui s'est engagée à étudier sérieusement cette piste pour proposer une expérimentation sur la région.

Du soutien aux élevages plein air

Face au risque de Peste Porcine Africaine, l'état a imposé de nombreuses mesures de prévention. Évidemment, ces mesures sont facilement applicables pour les exploitations agro-industrielles qui pratiquent déjà la claustration. Mais elles sont totalement inadaptées à l'élevage plein air !

En Haute-Loire, 7 éleveurs de porcs plein air sont contraints de réduire ou de cesser leur activité à cause de cette règlementation. Sacrifier nos fermes à taille humaine pour sauvegarder la capacité d'export de la France alors que nous ne sommes pas autonomes en filière porc, on marche sur la tête !

Notre demande : avant de condamner ces éleveurs, il faut attendre les résultats de l'expérimentation sur l'adaptation de la biosécurité aux élevages plein air qui sortiront à l'automne. Cette étude rigoureuse, véritable partenariat entre scientifiques, instituts techniques, administration et paysan·nes pourrait changer notre approche des risques sanitaires en prenant en compte la diversité des contraintes, des niveaux de risques et des moyens de maitrise mis en œuvre dans les ferme !